mardi 31 mai 2011

Bale 1 : Paris Plage 0

Première descente de Rhin de l'été dimanche dernier
Le parcours autorisé en bleu (environ 2 km vers l'aval, tentez même pas de remonter le Rhin sur 2 m)
Quel maaaagnifique sac étanche pour emporter ses vêtements dans l'eau!  Deux bâloises fières d'être aussi stylées. 

C'est pas Baywatch mais tout est prévu, c'est safe la Suisse.

mardi 24 mai 2011

Alphonso, lumière de ma vie, feu de mes reins

Dans le but de regagner le terrain sur l'ennemi (rappelez vous, Mites 3 : Marion 0, et pour l'instant Mites 1 : Trichogrammes 0),  une vraie femme d'action a créé de l'agitation dans la cuisine... Elle a préparé pour l'anniversaire de son mentor et binôme de bureau chez Big Pharma ce qu'elle espère être une délicieuse tarte à la mangue parsemée de chocolat au piment.
Alors, ça vous la coupe?
0/ Ah bon! Ca se marie bien avec la mangue, le piment?
On va dire que oui, hein, parce que je ne sais plus quoi en faire de ce bout de chocolat... Ca n'arrive jamais qu'un truc sucré traine solitaire chez pendant des semaines, mais le chocolat au piment c'est  complètement immangeable tel quel pour mes fiottes de papilles gustatives.

1/ Et les mangues, on en trouve des mures en cette saison?
Malheureux! Tu ne sais pas de quoi tu parles. C'est la fin de la saison des mangues alphonso, la reine, que dis-je! le saint graal de la mangue. Frrrrresh delicious Indian Alphonso Mangoes (à prononcer avec le delicious Indian accent). Il n'y a pas de mot pour décrire la douceur, l'onctuosité et le parfum de ce petit soleil. Quand j'en ai une dans les mains, je la mange à la sauvage, en me léchant les doigts et finissant par téter le noyau. Disons que la seule fois ou j'ai vu quelqu'un manger de manière aussi avide - et aussi dégueulasse, avouons le, c'était Ines avec une tête de poisson. Elle avait même fait peur à d'autres touristes en disant "c'est le meilleur, surtout les yeux"...
La mangue alphonso, lumière de ma vie, feu de mes reins
2/ Et on le trouve ou, le "saint graal de la mangue",  à part en Inde?
Dans les épiceries indiennes. C'est très facile à Paris (vers la Chapelle ou passage Brady) et j'ai ronchonné longtemps en réalisant que Bale, malgré sa grosse communauté indienne, en semble étrangement dépourvue. Voilà ce qui arrive avec l'immigration choisie de diplômés de l'enseignement supérieur! Des centaines d'Indiens à Bâle et pas de mangue alphonso! Des centaines de Portugais et pas de pastel de nata! Un vrai scandale.

3/ Et du coup, d'ou viennent  tes mangues? 
Seulement deux heures de train, de Lausanne (ou l'on trouve mangue alphonso ET pastel de nata, c'est pas formidable?). Je vous rassure, je ne vais pas la bas juste pour les mangues, mais bon tant qu'à faire, autant joindre l'agréable au déjà très agréable. Après avoir décrit à mon hôte lausannois à quel point le fruit magique allait être difficile à trouver en Suisse ("Tu comprends, à Paris y'a TOUT, et ici y'a jamais RIEN"), il m'emmena au pif vers la première épicerie indienne à proximité de la gare. On n'a pas eu besoin de fouiller au fin fond des rayons hein, mon trésor en vitrine aguichait le passant, qui, ne réalisant pas la merveille à portée de sa main, restait indifférent. La salive aux babines, je m'emparais avec avidité d'une boite de 6 et commençait à les sentir, les caresser sous le regard inquiet du vendeur ("C'est 12 frrrancs Madame"). Je quittais l'épicerie à regret, après avoir fait promettre à mon hôte Lausannois qu'il m'en apporterait une autre boite le week-end suivant à Bale.

4/ Heu... et c'est pour ça que tu nous parles de mangues?
Oui.

CHER BESS,  N'OUBLIE PAS LES MANGUES VENDREDI.  MERCI MERCI MERCI

Et comme on te dit chez Big Pharma quand on te demande un service relou: Thank you for your understanding and kind cooperation. 

mardi 17 mai 2011

Tel accompli par l'Eternel il y a 4000 ans face à Moïse...

... l'eau s'ouvrit sous les pieds d'une vraie femme d'action le week-end dernier, avec l'obtention de ce premier petit diplôme au nom ridicule, l'Open Water.

C'est officiel, je sais vider mon masque sous l'eau, faire une remontée d'urgence contrôlée, chourrer l'octopussy de ma binome Saskia ... J'ai appris tel un bambin à me tenir sur mes pieds avec 20kg d'équipement sur les épaules, subi l'humiliation de me tortiller comme un ver pour entrer dans une combinaison qui semble toujours presser la cellulite de plus en plus près - et pu apprécier le plaisir d'avoir une bonne couche de gras bien serrée qui tient chaud quand l'eau est à 15°C. J'ai pu constater que j'ai toujours l'impression d'avoir trop de plomb ou pas assez,  et que ce qui était nulle n'était pas ma flottabilité mais bien ma capacité à l'établir.

Le but ultime est maintenant de ne plus voir des trucs comme ça qu'en photos:





Toutes les photos viennent du si gentil Christoph Schnipper

Pour l'instant je n'ai plongé que dans une carrière, certes charmante,.. mais bon on ne peut pas dire que la beauté de la faune et de la flore soit à couper le souffle (ca tombe bien car d'après le formateur, il faut  "toujours avoir un flux de petites bubulles sortant de la bouche").

Donc cette année deux projets de plongée:
- profiter du fait d'être à Marseille pour le défi Monte Cristo "junior" et aller voir s'il reste encore des poissons dans la méditerranée (il devrait rester au moins des épaves) fin juin
Ce club là a l'air pas mal, en plus la madrague de montredon a un petit port bien sympa.
- aller voir Poupouce cet hiver au Brésil, la trainer de force dans le Nord frétiller dans nos strings au son du forro et découvrir le spot de Fernando de Noronha (alors le problème avec le Bresil, c'est que j'ai du mal à garder en tête que les distances entre deux villes peuvent vite faire 3 heures d'avion, mais c'est pas grave, l'inconscience aide aussi à se lancer).

Avec ça j'aurais même atteint mes objectifs sportifs de l'année (= voir de belles choses sans transpirer. Et oui Madame, on ne se refait pas).





BP a tuer le Homar...

... et la vraie femme d'action viendra à bout de la mite. Je n'en peux plus, j'ai tout essayé et la dernière limite est maintenant atteinte.

0/ Et qu'appelle-t-on "tout essayé"?

Alors c'est vrai, j'avoue, au départ j'y suis allée mollement. J'ai jeté la farine, les pâtes et le riz, vaguement nettoyé les placards et basta.

1/ Et quand elles sont revenues?

Ah mais c'est là la subtilité: elles ne sont jamais parties. On peut lire sur le web que les mites ont 5 cycles de reproduction par an. Il s'agit d'un mensonge vicieux. Les mites ont 365 cycles de reproduction par an, c'est à dire une fois par jour. Depuis des mois quels que soient mes efforts, j'en trouve 2 par jour.

2/ Et là la bataille a commencé?


J'ai donc pris ma voiture (et donc perdu ma place de parking blanche, c'est à dire parking illimité et gratuit, une espèce en voie de disparition à Bâle) et suis allée dans un supermarché en France, où je comprends les explications sur les étiquettes et peux en mon âme et conscience chercher le poison le plus foudroyant pour ces charmantes. Mon côté romantique se décide pour un papier collant émettant des phéromones de séduction de mites femelles. Les mâles, attirés par la suave odeur de leur partenaires en rut, viennent se coller contre le papier et agonisent pendant des jours.

3/ L'idée a l'air brillante! Et ca ne marche pas, les mâles font la grève?


Ben apparemment ça marche un peu...


... mais il reste quand même des mites. 2 par jours. Donc soit quelques mâles sont insensibles au stimulus et se vont violer au détour d'un placard en formica par des nymphomites, soit j'ai hérité d'une espèce de mites capable de parthénogénèse. Autant vous dire qu'après l'expérience "Zensect", je m'en mangeais les poings.

4/ Mais une femme d'action n'abandonne jamais?

Quand je dis que je m'en mangeais les poings, ca n'est pas au figuré.  J'ai déclenché le plan "Alésia". Toute la nourriture à la poubelle, et je n'ai gardé que le minimum vital, dans le frigo. Même les sachet de thé. Je me suis dit qu'au bout d'un moment, elles allaient bien finir par mourir de faim, ou aller voir chez les voisins... Que nenni, toujours 2 mites par jour. A me narguer en se posant bien sur un mur blanc. Alors évidemment, écrasées, ça fait une horrible trainée jaunâtre.  Même pas la décence de se poser sur une surface facilement lessivable ou sur un mur coloré. Quelle arrogance!

5/ Donc du coup c'est la petite bête qui a eu raison de la grosse?


Oui, et j'ai donc décidé de suivre cette stratégie à présent, avec l'aide des Trichogrammes. J'ai atteint la limite psychologique où je suis maintenant prête à infester sciemment mon domicile avec des insectes bouffeurs d'oeufs de mite. Et ouais.  J'ai vraiment touché le fond et je vous tiendrai au courant.

6/ Ca devient une vraie arche de Noé, cet appart.